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PRASSINOS Mario
(1916-1985)
"Mon coeur dessine le profil des collines."
Mario PRASSINOS - Biographie détaillée

Mario Prassinos naît en 1916 à Istanbul. En 1922 les Grecs de Turquie quittent le pays pour fuir les persécutions et sa famille s'installe en France. Il fréquente les coulisses du théâtre de l'Atelier (Charles Dullin), ce qui lui donne le goût du théâtre. Il rencontre chez Man Ray, les poètes surréalistes, André Breton, Paul Eluard, René Char puis les peintres Max Ernst, Salvador Dali, Hans Arp et Marcel Duchamp. À partir de 1936 Mario Prassinos s'éloigne du surréalisme et la galerie Billiet présente en 1938 sa première exposition personnelle, préfacée par René Char. Engagé volontaire durant la guerre, il est blessé et reçoit la Croix de guerre. En 1942 il se lie avec Raymond Queneau et collabore avec les éditions de la NRF. Entre 1943 et 1945 il rencontre encore Albert Camus, Jean-Paul Sartre (dont il illustre Le Mur), Jean Lescure et Gaston Bachelard. Mario Prassinos crée en 1947 ses premiers costumes pour une pièce de Paul Claudel montée par Jean Vilar. Il se lie avec le peintre Alberto Magnelli et rencontre Myriam Prevot, future directrice de la Galerie de France où il expose par la suite. Il reçoit en 1949 sa naturalisation française. Il réalise à partir de 1951 ses premières tapisseries, qu'expose en 1956 la Galerie La demeure, et des décors et costumes pour Macbeth que met en scène Vilar à Avignon et, à Paris, au TNP. En 1958, après une croisière avec Albert Camus et Michel Gallimard il effectue un long séjour dans l'île de Spetses, en Grèce, qui est à la source d'un renouvellement de sa peinture, par le recours au pointillisme par projection. De 1959 à 1964 Prassinos continue de créer décors et costumes pour Jean Vilar. En 1985, du 1er février au 13 octobre, Prassinos travaille à 11 Peintures du Supplice pour la chapelle Notre-Dame de Pitié à Saint-Rémy-de-Provence. "À une époque où la pratique de la torture s'accroît dans le monde il m'est apparu que cet ancien, cet horrible supplice auquel la bêtise des hommes a condamné le Christ valait une protestation", écrit-il. C'est là qu'est exposé l'ensemble d'œuvres (une centaine) réalisées depuis 1958 dont il fait donation à l'État. Mario Prassinos meurt dans sa maison d'Eygalières le 23 octobre 1985.