Après la mort de son père et face à la montée du
nazisme, Hartung quitte l'Allemagne, confiant au passage à Paris quelques toiles à la galerie Jeanne Bucher, pour les
Baléares et construit une petite maison sur la côte nord de
Minorque.
Sans argent, il regagne Paris en 1934, passe par Stokholm puis rentre
en Allemagne, à Berlin. N'acceptant pas le régime nazi, il parvient Ã
passer en France et s'installe définitivement à Paris. Il s'y lie avec
Jean Hélion et
Henri Goetz, rencontre
Kandinsky,
Mondrian,
Alberto Magnelli,
César Domela,
Miro et
Calder
avec qui il expose. Entre 1934 et 1938, il peint la série de ses
« taches d'encre ». N'ayant pas les moyens de se procurer de quoi
dessiner, il s'installe à la terrasse des cafés et commande des cafés
crèmes, ce qui l'autorise à demander aussi aux serveurs de l'encre et
du papier. Ses premières Åuvres consistent en des tourbillons d'encre
noire tracés les yeux fermés, destinés à apaiser son angoisse.